samedi 29 juin 2024

Paul Beckrich est-il le fils de Gustave ?


Voici Paul Beckrich, né deux ans avant le mariage de ses parents, le 04 septembre 1899 dans le 10ᵉ arrondissement de Paris, à l’hôpital Saint-Louis. 

Entrée de l’hôpital St-Louis


Le garçonnet sera légitimé, le 07 septembre 1901, lors du mariage de ses parents, Gustave Beckrich et Ida Rachek Ernestine Charles. Ce n’est que très longtemps après que nous retrouvons une petite trace du jeune Paul, au décès de sa mère, fin 1909, il semble que son père le place chez des parents en province, mais nous n’avons jamais trouvé où ; nous perdons sa trace et finissons par le retrouver le 03 décembre 1917 à la mairie de Bergerac en Dordogne où il vient s’engager volontaire pour quatre ans au 30ᵉ Régiment d’Infanterie ; il va être ensuite envoyé sur le front d’Orient où il sera affecté aux sections des infirmiers militaires ; il ne reviendra que le 15 mars 1921. À l’époque de son retour de l’armée, il est domicilié chez Madame Gerbault qui habite aux Granges qui doit être un écart de Saint Seurin de Prats en Dordogne ; en août 1922, il est chez Monsieur Couquault à Gensac en Gironde puis, en août 1926, il se trouve à Béville-le-Comte chez Monsieur Michel dans l’Eure-et-Loir, département dans lequel il va définitivement s’installer.  Il a donc 27 ans et il est chauffeur de machines à battre.
Sa fiche matricule nous apprend qu’il a été condamné le 03 novembre 1914 à 15 jours de prison avec sursis pour infraction à la police des chemins de fer pour défaut de carnet anthropométrique mais cette condamnation sera annulée. 
Son mariage est prévu pour le 22 janvier 1927 à Béville-le-Comte. Sa future est Yvonne, Marie, Clémence Rebiffé, domiciliée également à Béville le Comte, elle n’a pas de profession et est la fille de Armand, Georges, Joseph, journalier et de Lydie, Eugénie Louis. 
Le témoin de Paul sera Eugène, Marie Michel - son prénom usuel étant Marie -, entrepreneur de battages, sans doute l’ancien employeur de Paul. Celui de Yvonne sera Jules, Henri Rebiffé, son oncle, qui n’exerce pas de profession et habite Francourville.
Paul habite à Beauvilliers chez Monsieur Barrault puis à nouveau à Béville-le-Comte en 1928 où il travaillera aux établissements d’Auneau où nous le retrouverons à la fin de l’année 1930 après un séjour au mois de mai 1930, 45 rue du Soleil à Chartres puis, à partir de mars 1933, nous le retrouverons définitivement à Chartres, 4 rue de la Volaille, puis à partir de décembre 1934, 1 rue Chantault.
Nous ne savons pas si le couple a des enfants. 
Originairement, le nom de Rebiffé veut dire « qui fronçait le nez » ; c’est un sens figuré dès le XIIIè siècle.

La prochaine fois   que nous rencontrerons Paul, ce sera pour constater son décès qui surviendra à Chartres, 34 rue du Docteur Maunoury, le 29 mars 1951. Ville dans laquelle il habitait toujours au 1 rue Chantault avec son épouse. Il sera précisé dans son acte de décès qu’il n’avait pas de profession alors qu’il n’est âgé que de 52 ans.  Peut-être a-t-il été longtemps malade ? En tous les cas, il décède bien à l’hôpital. Sa veuve épousera, en 1956, André Marie Joseph Cluzant.
 
Gustave Beckrich et Ida Rachel Ernestine Charles, sont aussi le père de Marcel, né en 1903, mon grand-père maternel. Marcel a perdu sa mère en 1909 et son père, dans des circonstances affreuses, en 1910. L'enfant est placé par l'assistance publique. Devenu adulte, marié et père de dix enfants, il ne parlera jamais de son frère aîné Paul, ni du plus jeune de ses frères, qui n'était encore qu'un bébé lors du décès de Gustave ; il ne semble se souvenir que de sa sœur qu'il appelait (à moins que ce soient les souvenirs de ses filles, la "P'tite Denise", ma mère et Carmen, ma tante qui aient modifié le prénom dans leurs souvenirs) Jeanne alors qu'elle se prénomme Suzanne Charlotte.
J'ai toujours trouvé le fait de ne jamais parler de ce frère aîné, un peu curieux... Par ailleurs, Gustave était-il réellement le père de Paul ? C'est très peu probable, car le terrible Gustave, après avoir commis de nombreux méfaits, avait été envoyé rejoindre le Bataillon d'Afrique, le fameux Bat d'Af... et il est resté en Tunisie du 26 novembre 1896 au 23 août 1900... et Paul est né en 1899... Alors, même si Paul a été légitimé en 1901, était-il vraiment considéré comme tel ? N'aurait-on pas expliqué à Marcel, dès son plus jeune âge, que Paul n'était pas véritablement son frère ?
Etrange... J'ai retrouvé des descendants de la sœur de Marcel... personne n'a jamais entendu parler de Paul ni du bébé né en 1907...
 
Catherine Livet
 
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