Oh ! Comme je suis heureuse de constater que votre esprit attendait le mien avec impatience, tant vous aviez hâte de me parler de vos parents et de vos frères et sœurs. C'est la troisième fois que nous nous rencontrons et je suis vraiment satisfaite de l'avancée de mes connaissances au sujet de vos proches.
Vous êtes donc le fils de Jean et de Marie Dugne. Comme votre père était jeune à son mariage ! Il n'avait que 18 ans ! Il est né le 11 février 1809 à Celle-Lévescault, dans le Vienne, plus exactement au lieu-dit de Cellevezay ; d'ailleurs, ce sont deux "garçons" de l'endroit qui ont assisté votre grand-père, Pierre, pour faire la déclaration de naissance. Vous n'avez jamais connu votre grand-mère, Marie Anne Renaudon, décédée le 19 avril 1824.
Jean a épousé, au cœur de l'été, le 30 août 1847, à Poitiers, ville natale de Marie Dugne, celle qui est devenue votre mère qui est un peu plus âgée que son époux puisqu'elle est née le 23 juin 1805. La pauvre s'est trouvée orpheline de mère le 23 avril 1909, jour du décès de Madeleine Guillon, votre grand-mère maternelle.
Savez-vous que, tout comme vous et votre père, votre grand-père avait été scieur de long ? Il faut dire que votre famille a baigné dans ce milieu parce que Aimé Dugne, votre grand-père maternel, était aussi scieur de long, mais à Poitiers, tout comme votre oncle, Joseph Dugne.
Vous n'auriez pas dû être le premier fils de la fratrie, car c'est un petit garçon, prénommé Anne Prosper, qui a couronné l'union de vos parents, le 11 mai 1829 à Poitiers. Ce malheureux enfant est décédé dans sa ville natale, rue Saturnin, le 05 novembre 1830 et il faudra que vos parents attendent un an pour que Marie Eulalie, le 04 novembre 1831, vienne combler le vide. Cette deuxième enfant, née à Poitiers, est robuste et, presque vingt plus tard, le 30 juin 1851, à Montamisé, Pierre Richard, qui sera le témoin de votre mariage. Toujours à Poitiers, le 21 novembre 1834, c'est à votre tour de faire votre entrée terrestre ; vous serez suivi par Célestine, le 04 mars 1838 ; il paraît qu'elle deviendra religieuse à Niort... un lointain cousin m'a communiqué cette information, mais il a été incapable de me donner ses sources... Célestine est le dernier enfant de vos parents à naître à Poitiers.
La famille a donc pris ses quartiers à Montamisé entre 1838 et 1840, année où Marie voit le jour, le 26 mars 1840. Lorsqu’elle sera en âge de travailler, elle sera domestique puis cuisinière à Chezeau ; elle épousera, à Montamisé, le 23 avril 1861, René Vyas. Une fille née avant le mariage, va épouser, à Bonneuil-Matours, le 19 novembre 1878, Ernest Fressineau… elle n’a que 16 ans lors des épousailles… mais, ce n’est pas la plus grande information, ce qui est remarquable c’est que sa mère est « disparue », de plus, elle est orpheline de père, heureusement, son grand-père, René Vyas le Vieux, est là pour l’assister et donner son accord à l’union.
Jean Henri naît le 24 mai 1842, à Montamisé. De scieur de long, il deviendra cultivateur. Votre patronyme qui, jusqu'à présent, pouvait être écrit indifféremment Michau ou Michaud, est alors orthographié Michot... Et cette graphie va rester celle qui sera toujours adoptée pour Jean Henri, comme on peut le constater à la lecture de son acte de mariage, rédigé le 23 novembre 1868 à Bonneuil-Matours. Vous avez assisté votre jeune frère lors de son union et, curieusement, alors que vous savez parfaitement le faire, il ne sait pas signer.
Ce n'est certainement pas par hasard que Jean Henri s'est marié à Bonneuil-Matours, car la famille a eu quelques intérêts à séjourner dans cette ville située à une quinzaine de kilomètres de Montamisé et surtout, pas très loin du hameau de Charassé, puisque c'est là que, le 25 août 1845, est née votre sœur, Henriette Virginie alors que vos parents — votre père étant qualifié alors de commis — étaient domiciliés à la forêt de Moulière. Mais cette résidence ne sera que provisoire et les prochains événements se produiront à Montamisé, où le 28 juillet 1847, est née Euphrasie Joséphine. Elle se marie, bien jeune encore, le 12 avril 1864, dans son village natal, avec Charles Choisie qui est charron. Euphrasie Joséphine, dont vous êtes témoin avec votre frère Jean Henri, signe son acte de mariage. Ensuite, vous assisterez au mariage d'Henriette Virginie, célébré le 02 octobre 1865, à Montamisé, avec Jacques Paulin Pailler, conducteur de travaux à... Bonneuil-Matours.
 |
| Signatures d'Ernest Prosper Michaud et de son beau-frère Charles Choisie |
Votre père était présent et consentant au mariage d'Henriette Virginie, malheureusement, il semble que ce soit le dernier heureux événement auquel il assiste puisqu'il décède à son domicile, le 15 décembre de cette même année. Il n'avait que 57 ans et était marchand de bois. Vous vous êtes chargé, épaulé par votre beau-frère, Charles Choisie, de faire cette triste déclaration... C'est le seul acte sur lequel je vois que votre père est prénommé Jean Prosper... prénom qui semble avoir été important pour votre famille...
Merci beaucoup Ernest Prosper Michaud pour cette nouvelle rencontre qui m'a permis de retracer une branche de l'arbre généalogique de mes fils.
Il faut vite que mon esprit regagne mon corps sur terre parce que j'ai promis à mes contemporains de transcrire la rencontre de nos âmes pour laisser une trace pour nos descendants. Ma tâche est cependant loin d'être terminé et j'espère, un jour, pouvoir rencontrer votre grand-père, Pierre Michau, scieur de long à Cellevezay.
Catherine Livet
Ce texte a été rédigé dans le cadre du #RDVAncestral
1er #RDVAncestral avec Ernest Prosper Michaud
2e #RDVAncestral avec Ernest Prosper Michaud
"de la généalogie à l'écriture"
.・゜゜ LIBRAIRIE ゜゜・．
FNAC
(Pour la version numérique de mes livres)
Pour me joindre :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci pour cette lecture.
Ecrivez moi un petit commentaire, je suis toujours heureuse d'échanger quelques mots avec les personnes cachées derrière les écrans.