Désunion
Impossible de titrer cette partie de l’histoire de mes ancêtres « divorce » puisqu’il est interdit depuis la loi Bonald du 08 mai 1816 et qu’il ne sera rétabli que par la loi Naquet, en 1884, et encore, pour des fautes bien précises : adultère, condamnation à une peine afflictive et infamante, excès, sévices et injures graves.
François Frédéric Livet et Marie-Louise Bernard, qui s’étaient engagés, en 1837, dans les liens du mariage,
se sont assurément séparés. Pourtant, ils avaient tout prévu et s'étaient présentés, le 08 juillet 1837, devant Maître Petit, notaire à Thoiry, pour qu'il formalise une donation réciproque, au profit de l'époux survivant, de l'usufruit de tous les biens, tant meubles qu'immeubles, qu'ils pourraient posséder.
Après leur mariage qui avait été célébré à Septeuil, village natal de Marie-Louise, le couple s’était installé à Goupillières, où plusieurs membres de la famille Livet étaient établis, dont le père et l’oncle de François Frédéric.
En 1856, François Frédéric, son épouse et leurs enfants vivent ensemble à Goupillières. Il est probable que la cohabitation ait perduré jusqu’en 1858, car rien ne laisse soupçonner, dans la rédaction de l’acte de mariage de leur fille Julie Rosalie, que les époux soient séparés.
Mais tout bascule à cette époque et, en 1861, la famille sera dispersée. On retrouve François Frédéric, aux côtés de sa fille Eulalie, alors âgée de 15 ans et domestique chez Marie-Madeleine Frichot, veuve Simon, rentière, habitant dans la grande rue du village de Goupillières. Il est d’ailleurs stipulé dans le recensement de population de cette année que François Frédéric est « séparé de corps et de biens ».
Un peu plus loin, dans la même rue, habite une autre de leur fille, la petite Léonie, âgée de 12 ans, qui est placée comme domestique chez Frédéric Gourdet, grainetier du village.
Aucune trace de Marie-Louise Bernard et des deux plus jeunes enfants… Et pour cause, ils ont quitté Goupillières et se sont installés à Hargeville, où Marie-Louise est considérée comme chef de ménage sur le recensement de population de 1861.
Pourquoi cette séparation ? Je crois bien que je n’aurais jamais de réponse à cette question… surtout que mon ancêtre, la dernière-née du couple, semble n’avoir jamais parlé de la situation de ses parents à ses descendants…
Catherine Livet
Vers la lettre E
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Séparés non divorcés ... Aujourd'hui c'est un peu l'inverse ... Ensemble non mariés
RépondreSupprimerEn lisant ton commentaire, je viens de me souvenir que j'ai connu au moins deux couples (contemporains) comme celui de mes ancêtres. Ils étaient commerçants (1 couple de garagiste et l'autre de boucher), ils ont continué d'exploiter leur commerce, mais vivaient séparément et avaient même refait leur vie - du moins pour le garagiste -
SupprimerEn effet, ça ressemble bien à un divorce, même si ça n'en porte pas le nom. Ici aussi on aimerait en savoir plus !
RépondreSupprimerS'ils avaient des convictions religieuses, ils pouvaient se séparer mais n'auraient jamais divorcé même si la loi l'eut permis
RépondreSupprimerLe début des familles décomposées !
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