E ChallengeAz 2024

 Enfants

Après la séparation de mes ancêtres François Frédéric Livet et Marie-Louise Bernard, nous avons retrouvé celle-ci, en 1861, à Hargeville, avec ses deux plus jeunes enfants, Auguste et Julie, cette dernière étant mon ancêtre. En revanche, je n’ai jamais entendu les personnes qui l’ont connue l’appeler par ce prénom, mais par celui de Thérèse qui, après recherches, est celui qui figure sur son acte de naissance.

Extrait recensement population 1861 à Hargeville - Archives des Yvelines

 

Thérèse, lors de la déclaration de sa naissance, qui s’est produite le 17 octobre 1855 à Goupillières, a également reçu le prénom de Lucie. 

Extrait acte de naissance de Thérèse Lucie Livet - Archives des Yvelines

 

Elle signe en utilisant le prénom de Thérèse lors de son mariage avec Jean Berroy, célébré le 1ᵉʳ décembre 1877 dans le 5ᵉ arrondissement de Paris. C’est cet homme, au destin tragique, qui va élever mon ancêtre, Noé Livet, né le 25 décembre 1873 à Versailles, où sa mère avait été placée comme domestique, dès qu’elle avait eu l’âge de travailler. Le prénom de Julie, qui semble avoir été employé dans sa jeunesse, est-il une déformation de son second prénom Lucie, ou son prénom de baptême ? Lors de son mariage, elle habitait 21 rue Galande dans le 5ᵉ arrondissement de Paris, avec son promis. 

Signature de Thérèse Livet lors de son mariage - Archives de Paris

 

Son frère, appelé Auguste, est né le 12 décembre 1851, aussi à Goupillières. Sur son acte de naissance, il est prénommé Louis Auguste ; il n’y a donc pas de réelle divergence avec les actes de recensement. Lors de son mariage, il signe en utilisant un a majuscule devant son nom… son prénom usuel semble donc bien être Auguste.

Les quatre enfants plus âgés, lors de la séparation de leurs parents, sont restés à Goupillières, mais il semble qu’ils aient été tous placés comme domestiques, à l’exception de l’aînée.

Née le 11 mars 1838 à Goupillières, elle a été prénommée Julie Rosalie Louise Alexandrine, mais son prénom usuel paraît être Rosalie, c’est celui qu’elle utilise lorsqu’elle signe. Elle épouse Alfred François Debord le 05 avril 1858. Bien que le jeune homme habite depuis quelque temps à Arnouville, son adresse officielle est à Versailles, ville où le couple va très rapidement s’installer et où tous leurs enfants naîtront.

Ce n’est que le 25 janvier 1843 que Denis, Jean-Baptiste vient au monde. Il devient berger et, est dit vivre depuis quatre mois à Arnouville, chez Aimé Barbier, avant de se marier. En réalité, Denis vit depuis bien plus longtemps chez Aimé Barbier, mais il paraît s’être installé pendant un temps, sans doute parce qu’il y a trouvé du travail, à Wy-dit-Joli-Village, dans le Val d'Oise.  L’union est célébrée le 06 novembre 1875 à Wy-dit-Joli-Village, où est née sa promise, Félicie Augustine Thubeuf. Il a plus de 32 ans, elle a 17 ans. La malheureuse, trop jeune femme, n’aura même pas le bonheur d’assurer la postérité du couple, elle décède le 25 mars 1877, chez elle, à Arnouville. Que devient Denis ? Il ne semble pas se remarier. Est-il en bonne santé ? On peut se poser la question, car lorsque nous retrouvons une trace de lui, comme au mariage de sa sœur Thérèse, il est dit sans profession. Encore une petite fantaisie sur les prénoms puisque dans tous les actes concernant Denis – sauf son acte de naissance -, il porte le 3ᵉ prénom d’Alexandre.

Avez-vous remarqué la présence d’Aimé Barbier lors de votre lecture des différents chapitres de ce #ChallengeAZ ? C’est chez lui qu’est morte Marie-Louise Bernard et c’est aussi chez lui qu’a vécu, un certain temps, sans doute à partir qu’il est devenu orphelin, Denis Livet. Aimé Barbier est berger, comme Denis ; les deux hommes sont beaux-frères, puisque Aimé Barbier, le 21 juillet 1866, à Goupillières, a épousé Eulalie Louise Livet, la sœur de Denis.  De berger, Aimé Barbier deviendra cultivateur et garde-champêtre.

Eulalie Louise est née le 23 janvier 1846 à Goupillières. Lors de son mariage, ses parents sont présents, mais ils vivent toujours séparément. En plus de ses enfants, Eulalie sera la nourrice de petits enfants de la ville.  Eulalie et son époux sont, assurément, le pilier de la famille et Aimé Barbier semble jouer le même rôle que Jacques Livet, à la génération précédente. C’est, Eulalie qui s’occupe de son neveu, mon arrière-grand-père, Noé Livet, durant ses premières années ; en tous les cas, il vit chez eux en 1876 alors qu’il n’est âgé que de trois ans. Concernant plusieurs des Livet dont il est questions ici, il faut relever des changements de prénoms. Noé est appelé Jean Noé sur les recensements alors qu’Eulalie peut être prénommée Éléonore.

Marie-Louise Bernard a aussi donné le jour à Adolphine Léonie, le 08 février 1849. C’est elle que l’on retrouve, en 1861, domestique à Goupillières, chez le grainetier Frédéric Gourdet. Ensuite, je la perds de vue. Elle serait décédée dans le 3ᵉ arrondissement de Paris, mais je n’ai trouvé aucune trace de cette mort.

Je pense que nous avons fait un bon tour d’horizon des Livet contemporains de cette époque.

Catherine Livet

Vers la lettre F

Ce texte est rédigé dans le cadre du ChallengeAZ

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