Il semblerait que les Livet que nous venons d’évoquer dans les chapitres précédents se soient installés à Goupillières, alors dans le département appelé Seine-et-Oise, quelques années après leur mariage. Leur fils aîné naît à Epône mais les deux filles voient le jour à Goupillières. L’époque n’est pas tendre pour les jeunes enfants et Marie-Anne, né en mai 1761, meurt en juillet 1762 tandis que Louise Victoire, née en juillet 1763, décède le premier novembre 1764.
Le territoire s’étend sur une surface de 1083 arpents et 56 perches dont seulement 4 à 5 arpents sont destinés à la vigne, à cause du mauvais ensoleillement. Sa population est de 395 habitants en 1789, mais ne sera plus que de 348 habitants en 1793.
C’est Jean-Baptiste, né et baptisé à Épône en 1732, mais qui est dit être de fait de la paroisse des Mureaux lors de son mariage, qui a initié le mouvement en épousant, en 1757, une native de Goupillières, en la personne de Marie-Jeanne Thibout, mais qui est, elle aussi, de fait de la paroisse des Mureaux. Elle est la fille de Paul, bourrelier, et de Geneviève Duclos. Les familles Livet et Thibout sont très liées. Marie-Jeanne a un frère, Philippe, témoin de son mariage, il sera le parrain de leur fils aîné et le fils de Philippe Thibout sera le parrain d’une petite-fille de Marie-Jeanne. Jean-Baptiste Livet et Marie-Jeanne Thibout seront, à leur tour, témoins du mariage de Philippe Thibout.
Pourtant, leur fils, aussi prénommé Jean-Baptiste, qui semble être le seul survivant de la fratrie, va s’installer à Hargeville, village natal de son épouse, Marie-Marguerite Hourdeau, dès le début de l’année 1782, où vont naître les deux premiers enfants. Puis, Jean-Baptiste fils, reviendra, de 1785 à 1787, installer provisoirement sa famille à Goupillières avant de retourner, pour de nombreuses années, à Hargeville… avant de revenir à Goupillières.
Philippe Thibout tisserand du village et, comme nous l’avons vu, apparenté de différentes façons aux Livet, sera très impliqué dans la vie de Goupillières, peut-être surtout à la fin de la Révolution. Par exemple, en 1789, nous pouvons trouver sa signature en bas du cahier de doléances de la commune.
Extrait du cahier de doléances de Goupillières - 1789 - Archives des Yvelines |
À cette époque très troublée, Alexis Lallemand-Lecoq, qui décèdera sans postérité, est le dernier marquis de Goupillières. Il est le fils de Anne Louise Lecoq, héritière de la seigneurie achetée en 1648 par son ancêtre, Jean Lecoq, pour la somme de 66 300 livres, seigneurie érigée en marquisat en 1678.
Le curé, Louis Antoine Pivant, si présent jusqu'alors dans le vie des Livet, le 30 fructidor de l’an 5 a prêté serment devant l’agent municipal, Louis Jacques Marc Maurice : « Je jure haine à la royauté et à l’anarchie, attachement et fidélité à la République et à la constitution de l’an III ».
Que de changements ! Que de promesses d’avenir féérique ! Cependant, malgré les nouvelles mesures pour l’instruction de la jeunesse, il faudra attendre 1833 pour qu’il y ait une école à Goupillières. Malgré tout, les savants locaux se sont succédé pour dispenser un minimum de savoir à qui veut ou peut s’offrir un peu d’enseignement, d’abord, la « boiteuse » qui semble s’occuper plus particulièrement des filles puis, en 1810, Jean Hourdeau, tailleur d’habits puis jusqu’en 1825, le cordonnier Jérôme Manciee.
La vie continue pour les Livet et Jean-Baptiste père décède, chez lui, à Goupillières, le 20 mai 1799. Sa veuve va se rapprocher de son fils et décèdera le 24 janvier 1801 à Hargeville. C’est d’ailleurs après le décès de sa mère que Jean-Baptiste fils revient à Goupillières où il va marier un grand nombre de ses enfants dont Jacques et Charles. Jean-Baptiste fils, veuf depuis le 14 janvier 1836, rend l’âme, au bel âge de 81 ans, le 18 mars 1840, dans sa demeure, à Goupillières. Il laisse 400 F. de valeurs mobilières à ses enfants.
La dernière à naître à Goupillières, parmi les Livet dont je descends, est Thérèse Lucie, née le 17 octobre 1855, mais d’autres petits Livet, descendants de Jacques, verrons encore le jour, pendant de longues années à Goupillières et laisseront une trace jusqu'en, au moins, 1936.
Catherine Livet
Vers la lettre H
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