A-t-il été malade ? S’est-il senti affaibli par l’âge ? A-t-il été influencé ? Nous ne pourrons sans doute jamais connaître le fond de sa pensée. Le fait est qu’en 1865, Charles Livet fait donation à Caroline Crama, sa troisième épouse, d’un quart de ses biens.
Charles, au début de l’année 1841, avait cédé 9 ares et 56 centièmes de terre, d’une valeur de 209,4 F, à Goupillières, à son fils François Frédéric ; peut-être avait-il procédé de la même manière pour ses autres enfants.
Il est décédé, chez lui, à Goupillières, le 28 septembre 1869.
François Frédéric Livet, mon ancêtre, Éléonore Livet et Pierre Charles Livet, survivants d’une fratrie de huit enfants, tous enfants de Charles, sont les seuls héritiers ; deux sont issus du premier mariage et le dernier du deuxième. Il n’y a aucun ayant-droit issu de la troisième union, celle avec Caroline Crama.
Les biens détenus par la communauté légale s’élèvent à 215 F, somme à laquelle il faut ajouter 55 F de valeur du mobilier. Le total des biens est donc de 270 F dont la moitié appartient à la veuve.
L’héritage porte donc sur la somme de 135 F (270 F/2). Nous avons vu que Charles a prévu de réserver ¼ de ses biens à sa veuve. Les trois enfants de Charles n’ont donc plus que 101,25 F (135 F – (135 F/4)) à se partager.
Si Charles a atteint l’âge respectable de 73 ans, il en va tout autrement pour l’aîné de ses enfants, mon ancêtre, François Frédéric, qui rejoint l’au-delà le 23 février 1871.
Nous venons de voir que son père lui avait cédé quelques terres et 33,75 F en héritage. Il est veuf depuis le 06 novembre 1870. Que va-t-il laisser à ses héritiers, ses enfants, tous vivants ?
C’est Aimé Barbier, gendre du défunt, qui est chargé de la déclaration de la succession.
Ils sont six, tous enfants du défunt, à succéder :
- Rosalie, femme Desbord, à Versailles,
- Denis Jean-Baptiste, berger à Boinvilliers,
- Eulalie, femme d’Aimé Barbier,
- Adolphine Léonie, domestique à Versailles,
- Louis Auguste, domestique à Arnouville,
- Thérèse Lucie, mon ancêtre, domestique à Versailles.
Bien que Marie-Louise Bernard soit décédée à la fin de 1870 et qu’il est bien acté que les époux étaient séparés de corps et de biens, la succession est calculée sur l’ensemble des biens du couple. La valeur mobilière totale de la succession est de 380 F. Il faut aussi partager 19 ares et 15 centièmes de terre dans le quartier du bois de Goupillières et 9 ares et 69 centièmes dans le quartier des Rayons, propriétés qui procurent un revenu de 37 F.
Caroline Crama, la dernière épouse de Charles Livet, décède le 18 janvier 1872, à Septeuil où elle était domestique. C’est son fils qui hérite ! Mais qui est ce fils ?
Catherine Livet
Vers la lettre I
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on apprend toujours beaucoup dechoses grâce aux déclarations de succession
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