Les Livet étaient vignerons ou jardiniers, lorsqu’ils n’étaient pas cultivateurs, ils épousaient des filles de vignerons ou de jardiniers ou de cultivateurs…. J’avais une idée concrète de leur vie alors que leurs destins se jouaient bien avant ceux que nous évoquons dans ce présent #ChallengeAZ.
Voici que Charles Livet est journalier. Il a épousé des femmes domestiques dont une, la dernière, n’était même pas issue d’une respectable famille locale puisqu’elle était née de parents inconnus. Comment gagnait-il réellement la vie de sa famille ? Pourquoi, contrairement à son frère aîné, ne savait-il pas signer ? Ce n’est que très tardivement, qu’il a su tracer, très difficilement, son nom en bas des actes. Plus surprenant encore, son fils, François Frédéric, a également été titré journalier et tous ses enfants, pendant un laps de temps plus ou moins long, ont été domestiques, y compris sa dernière-née, mon ancêtre, Thérèse, qui, pourtant, va terminer sa vie dans une certaine opulence.
Charles, dans un acte ou deux, est qualifié de cabaretier. L’a-t-il vraiment été ?
Nous le retrouvons ensuite cantonnier. Il est déjà fort avancé en âge et, franchement, le métier n’est pas une sinécure… il faut en casser des cailloux pour entretenir les routes !
Cantonnier à Septeuil, sur la route de Houdan - Yvelines |
Souvenons de la comptine « Sur la route de Louviers ».
Sur la route de
Louviers (bis)
Y avait un cantonnier (bis)
Et qui cassait (bis)
Des tas de cailloux (bis)
Et qui cassait des tas de cailloux
Pour mettre sur le passage des roues.
Mais peut-être ce métier lui aura-t-il permis de conserver une bonne santé, puisqu’il s’éteint à l’âge, bien avancé pour l’époque, de 73 ans.
François Frédéric, toute sa vie, titré journalier, n’aura pas une vie aussi longue.
Catherine Livet
Vers la lettre K
Ce texte est rédigé dans le cadre du ChallengeAZ
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Les travailleurs (et travailleuses) journalières consitutent l'essentiel de mes ancêtres maternels... Parfois, en remontant une branche, je trouve des notables, mais le petit dernier de la fratrie a eu moins de chances que ses aînées, ou certains devenus orphelins très jeunes sont ensuite redescendus sur l'échelle sociale... C'est mon grand-père qui fera le chemin inverse, au début du 20e siècle, en étant "découvert" par son professeur et en obtenant une bourse d'études théologiques. Ascension sociale qui a d'ailleurs parfois été mal vue par l'entourage, et mal vécue par l'intéressé...
RépondreSupprimerMerci pour cet article, Catherine !