Oh là là ! Où est arrivé mon esprit en ce jour de #RDVAncestral ? Tout lui est inconnu.
Nous sommes à Forest, dans le Hainault, dans l’actuel département du Nord.
L’église devant laquelle je me trouve est fortifiée, elle est même flanquée d’une tour de guet, les remparts protègent aussi le cimetière. Elle est dédiée à Saint-Denis, elle date du 12e siècle.
C’est à un baptême que j’assiste. Mon esprit a rendez-vous avec celui d’un nouveau-né. Comme la situation est étrange… ce minuscule bébé est mon ancêtre…
Bonjour, je ne sais que peu de choses à ton sujet, mais je crois que je vais pouvoir t’étonner. Ton parrain se nomme Jean Gery Bauchon et c’est lui qui t’a imposé tes prénoms ; ta marraine est Marie Anne Dumez.
Tu es le fils de Jean Jacques Bruyez et d’Anne Coquelet, qui sont donc également mes ancêtres. Tu es baptisé, en ce jour de notre rencontre, le 13 avril 1696, peut-être es-tu né le jour même, ou la veille… jamais je ne le saurais… Tu n’es pas le premier-né puisque j’ai découvert l’existence de quatre filles, tes sœurs, dont la première a été baptisée le 13 janvier 1689, un autre garçon viendra te tenir compagnie en 1698. J’ai eu beau chercher, et chercher encore, je n’ai pas trouvé l’acte de mariage de tes parents… il faut dire que les actes sont peu détaillés et, malheureusement, il semble y avoir des lacunes aux archives. De plus, ton patronyme apparaît sous au moins deux graphies : Bruyez, que j’utilise, et Bruïez ; en revanche, tous les Bruyez ou Bruïez que j’ai rencontré, sont des parents proches… à l’exception de Thomas Bruyez que je n’ai pas su rattacher à toi. Je suis convaincue que ton prénom usuel est Gery et que celui de ton père est Jean.
Il faut que je te dise que je pense connaître tes grands-parents paternels. Ton père est le fils de Pierre et d’Adrienne Bigou ou Bigon, en revanche, je n’ai trouvé aucune trace de tes grands-parents maternels, il faut dire que je n’ai aucune idée de l’endroit ou de l’année où ta mère est née, comme je ne sais pas sa date de décès. Ta mère décèdera probablement vers l'an 1700, puisque ton père semble se remarier vers cette année, avec Marie Caillez qui lui donnera quelques enfants dont la première naîtra en 1701. Je n'ai pas trouvé l'acte de ce second mariage de ton père...
Et oui, je sais également que tu ne sais pas lire, mais fais-moi confiance. Ta sœur a été baptisée, peut-être le jour de sa naissance, le 25 juin 1693. Toujours à Forest, elle va se marier, le 28 janvier 1727, avec Jean François Delahaye. Il est écrit que son mari est le fils de… Anne Coquelet et que ta sœur est la fille de défunte Anne Le Royer… Les noms des mères n’auraient-ils pas été inversés… tout comme les âges des contractants ?
Le nom du marié, qui sait signer, m’a interpellée. Parce que ce n’est pas par hasard que je suis arrivée jusqu’à toi.
Ce n’est pas trahir un secret puisque cela s’inscrit dans l’ordre des choses.
Lorsque tu seras grand, tu vas te marier et tu auras des enfants, dont une fille, née en 1735, aussi à Forest. Elle sera prénommée Marie Françoise Joseph, mon ancêtre, et qui aura pour parrain… Jean François Delahaye.
Et, regarde bien les signatures !
- Lors de ses épousailles, ton beau-frère signera : Jean François Lahais
- et, à la naissance de ta fille, son parrain signera : Jean François Lahais, marchand négociant !
Oui Gery, je sais qui va être ta femme, mais au moment de notre rencontre, elle n’est pas encore née. Il s’agit de l’une des filles de Laurent Baillon, cavalier au service du roi, et de Marie Anne Lacomblez ; elle sera baptisée, comme toi aujourd’hui, le 28 avril 1699, et recevra le prénom d’Anne, mais curieusement, elle sera aussi prénommée Pasques lorsqu’elle deviendra ta femme, le 28 janvier 1721.
Comme ton père et ton frère Adrien, tu seras charpentier, ou du moins, ouvrier du bois. Malheureusement, ta vie sera bien courte puisque tu rendras ton âme à Dieu le 15 octobre 1738 et tu seras inhumé deux jours plus tard, en présence de Jean Jacques Lacomblez.
Ta veuve te survivra de nombreuses années, elle décèdera le 21 février 1769, âgée d’environ 70 ans, et sera inhumée le lendemain, en présence d’au moins deux de vos fils, Joseph et Claude.
Oui Gery, nous nous reverrons bientôt, mais pour l’instant, il faut que mon esprit retrouve mon corps et que je note notre échange pour ne rien oublier de notre #RDVAncestral.
Catherine Livet
Ce texte est rédigé dans le cadre du #RDVAncestral
.・゜゜・ LIBRAIRIE ・゜゜・.
FNAC
(Pour la version numérique de mes livres)
Pour me joindre :
Vous souhaitez écrire votre histoire familiale à partir de votre généalogie : venez me rejoindre sur Facebook :
"de la généalogie à l'écriture"




Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci pour cette lecture.
Ecrivez moi un petit commentaire, je suis toujours heureuse d'échanger quelques mots avec les personnes cachées derrière les écrans.