mercredi 18 septembre 2019

Un plan pour son livre de généalogie

Généalogie - Formaliser ses résultats

Vers la partie 8

Pour que la généalogie prenne vie, que les souvenirs restent, que les ancêtres sortent de l'oubli, écrire un livre familial...

Partie 9

La question revient souvent de savoir s'il faut faire un plan lorsque l'on se lance dans l'aventure de l'écriture généalogique.
  • Certains disent non : 
J'ai sans doute tendance à dire que j'ai l'habitude d'écrire au kilomètre en laissant ainsi penser à mon interlocuteur que je ne fais pas de plan. Mais ce n'est pas tout à fait vrai car la vérité est qu'il y a très longtemps que j'écris en généalogie et que lorsque j'ai débuté, j'élaborai toujours un plan avant de me lancer dans la rédaction.
En fait ce qui se passe aujourd'hui est que j'ai complètement intégré mon plan, mes plans devrais-je d'ailleurs dire, que je n'ai plus besoin de le transcrire sur une feuille pour qu'il me serve de guide et j'ai de toutes les façons une feuille et un stylo à portée de main lorsque je commence à rédiger, justement pour noter ce qui me vient à l'esprit et que je souhaite intégrer à mon récit alors que ces données n'entrent pas dans mon plan habituel.

  • Certains disent oui :
En y réfléchissant, je suis convaincue qu'un plan est nécessaire et tout particulièrement dans l'écriture généalogique ou il est très facile de perdre son lecteur -voir de s'embrouiller dans sa propre rédaction- entre les différents personnages, générations etc.

La particularité de l'écriture généalogique est, en principe, qu'il n'y a rien à inventer... bien au contraire puisque le but est de reconstituer le plus fidèlement possible la vie de nos ancêtres.
Et la principale difficulté, comme nous l'avons évoqué au paragraphe au-dessus, est justement l'organisation du récit car aucun de nos ancêtres n'a vécu en ermite ou comme Robinson Crusoé ; la vie de chacun de nos ancêtres s’entremêle avec celle de nombreux individus et une incohérence peut très vite se glisser dans cette foule de personnes qui se croisent à un moment, sortent de la vie de nos ancêtres pour y revenir quelques années plus tard etc.

Alors oui, en écriture en généalogie  il faut commencer par réfléchir à un plan qui va grandement aider à structurer le récit.

Bon d'accord, mais comment faire alors allez-vous me demander.

Je pense qu'il n'y a  absolument pas de recette miracle et aucune méthode ne semble prévaloir parmi les nombreuses qui peuvent exister... et je vais même aller plus loin : Je suis convaincue que le plan est déjà le reflet du style d'écriture de chacun et que le plan est donc une affaire très personnelle et que c'est ainsi à chaque auteur de savoir trouver celui qui va lui convenir.

Mais bien entendu, il existe un certain nombre de procédés et astuces à connaître mais avant tout, il faut trouver une réponse à quelques questions.
  • Quel est le travail d'écriture généalogique que l'on veut effectuer ?
    • La biographie de la tante Gertrude qui est restée toute sa vie célibataire 
    • Parler de l'arrière-grand-père paternel qui était le plus important propriétaire du village où vous avez retrouvé des ancêtres jusqu'en 1620
    • Retracer le parcours d'un autre arrière-grand-père héros de la Grande Guerre 
    • Rédiger un énorme livre reprenant la vie de tous vos ancêtres depuis le 16e siècle jusqu'à nos jours sans oublier de parler des frères et sœurs de chacun 
    • Reconstituer l'histoire d'un village, d'une entreprise créée par un collatéral etc.
  • Quel sera le support ?
    • Un article de blog
    • Un livret d'une dizaine de pages
    • Un fascicule qui sera suivi d'autres
    • Un livre de plusieurs centaines de pages
  • Quel est votre lectorat ?
    • Des généalogistes, des spécialistes 
    • La famille et les amis
    • Des enfants
    • Vos descendants
    • Tout public 
En se posant ainsi quelques questions, on comprend facilement que le plan va grandement varier en fonction de la nature de notre récit, de son support et même de nos lecteurs... pour n'aborder que ces trois critères...

A un moment on se dit qu'il suffit de suivre les dates qui fourmillent dans toutes les généalogies...
  • Ne pas tomber dans la facilité
La généalogie étant rythmée par des dates, on va rédiger la vie de son ancêtre entre celle de sa naissance et celle de sa mort.
Le plan chronologique paraît donc le mieux adapté... oui mais, comment inscrire dans un plan aussi rigide et restrictif la vie de tous les contemporains de l'ancêtre dont nous voulons rédiger la biographie ?

Le plan d'un récit généalogique
  • dépend donc de différents critères
  • doit tenir compte de la personnalité du rédacteur
  • ne doit pas être un carcan
  • peut être modifié en fonction de l'avancement du travail d'écriture
  • qui semble le plus logique n'est pas forcément le meilleur
  • peut présenter une certaine originalité
  • doit correspondre à l'esprit du récit.
Connaissez-vous mon travail en cours qui consiste à reconstituer l'histoire du village de Limay dans les Yvelines ?
Comme il s'agit d'Histoire -locale- j'aurai pu adopter un plan chronologique... C'était la facilité... Mais je ne veux pas que mon récit ressemble à un manuel scolaire...
J'ai donc élaboré mon plan en fonction des mêmes photos que j'utilise pour la rédaction de mon récit (méthode dite de la quintessence d'une photo - voir partie 7).
Il reprend le parcours de  la visite guidée à laquelle j'avais participé au mois de juin dernier.
C'est ainsi que, sans aucune crainte de me perdre dans mon récit ou d'oublier des éléments essentiels ou de me contredire etc. je peux publier mes textes, par épisode, au fur et à mesure de ma rédaction puisque j'ai la certitude que mon histoire sera cohérente et même aboutie lorsque je mettrai le point final.

N'hésitez pas à me faire part de votre expérience en matière de plan d'écriture généalogique en commentaire.





5 commentaires:

  1. Bonjour,
    Et merci pour tous ces bons conseils je vais me lancer.

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  2. Comment faire pour avoir votre style ?

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    1. Exactement la reflexion que je me suis faite, question de nature, probablement, il faut ne pas être timoré(e), il faut oser. Peut-être n'est ce que le 1er pas qui compte...encore faut il oser le franchir.

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    2. Bonjour,
      Pour avoir mon style, il faut être moi mais, pour avoir VOTRE style, il faut simplement le laisser s'exprimer. Si vous en avez l'occasion, venez rejoindre l'un de mes ateliers en écriture spécialisés en généalogie ; vous repartirez avec un récit de vie qui vous ressemble

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  3. Bonjour,
    C'est un bien joli compliment que vous me faites. Je ne sais pas répondre à votre question mais si vous avez besoin d'aide pour trouver votre propre style, venez rejoindre un atelier d'écriture en généalogie que j'anime régulièrement. On s'y amuse beaucoup et on produit tous de jolis textes à partager sans modération... mais les places sont comptées.
    N'hésitez pas à me contacter directement à l'aide du formulaire.
    A bientôt

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