L'Histoire n'est qu'une suite d'événements
Bonjour mon lecteur,
Le 08 août nous entraîne d'abord en 1815, sur l'Ile de Sainte-Hélène au milieu de l'océan, où Napoléon est obligé de prendre ses quartiers... sous la haute surveillance des Anglais. Un petit groupe de fidèles parmi les fidèles suit l'empereur dans son exil...
C'est à la fin de l'année que Napoléon s'installe à Longwood (1), la maison dans laquelle il vivra et décédera le 05 mai 1821. Le gouverneur de l'Ile, Hudson Lowe, chargé, entre autres, de la surveillance de Napoléon aurait alors dit : « Messieurs, c’était le plus grand ennemi de l’Angleterre, c’était aussi le mien. Mais je lui pardonne tout. À la mort d’un si grand homme, on ne doit éprouver que tristesse et profond regret. »
Dans son testament et dans au moins un codicille, Napoléon avait exprimé le souhait d'être enterré en bord de Seine... Ces restes ne pourront être rapatriés sur le sol français que très longtemps après son décès et, comme l'histoire n'est qu'une suite d’événements, j'ai déjà parlé des grandioses cérémonies qui ont précédées l'entrée au Panthéon des cendres de Napoléon au sujet de l'Arc de Triomphe de l'Etoile.
avril le 16 - 1821 Longwood
Ceci est un codicille de mon testament
1er Je désire que mes cendres reposent sur les bords
de la Seine au milieu du peuple
français que j'ai tant aimé
Regardez la vidéo : Présentation de l'armoire de fer par Emmanuel Rousseau conservateur du patrimoine, directeur des fonds d'archives
Bon, la vie de Napoléon est fort intéressante mais mon cheval de bataille en ce moment est la guerre de 1870 et ses suites alors, il faut tout de même que je vous parle un peu du 08 août 1873...
Déclaration de Rimbaud au commissaire de police, 10 juillet 1873
Ce matin, il est allé acheter un révolver au passage des Galeries Saint-Hubert, qu'il m'a montré à son retour, vers midi. Nous sommes allés ensuite à la Maison des Brasseurs, Grand'Place, où nous avons continué à causer de mon départ. Rentrés au logement vers deux heures, il a fermé la porte à clef, s'est assis devant ; puis, armant son révolver, il en a tiré deux coups en disant : « Tiens ! Je t'apprendrai à vouloir partir ! »
Ces coups de feu ont été tirés à trois mètres de distance ; le premier m'a blessé au poignet gauche, le second ne m'a pas atteint. Sa mère était présente et m'a porté les premiers soins. Je me suis rendu ensuite à l'Hôpital Saint-Jean, où l'on m'a pansé. J'étais accompagné par Verlaine et sa mère. Le pansement fini, nous sommes revenus tous trois à la maison. Verlaine me disait toujours de ne pas le quitter et de rester avec lui ; mais je n'ai pas voulu consentir et suis parti vers sept heures du soir, accompagné de Verlaine et de sa mère. Arrivé aux environs de la Place Rouppe, Verlaine m'a devancé de quelques pas, puis il est revenu vers moi : je l'ai vu mettre sa main en poche pour saisir son révolver ; j'ai fait demi-tour et suis revenu sur mes pas. J'ai rencontré l'agent de police à qui j'ai fait part de ce qui m'était arrivé et qui a invité Verlaine à le suivre au bureau de police. Si ce dernier m'avait laissé partir librement, je n'aurais pas porté plainte à sa charge pour la blessure qu'il m'a faite.
Archives de Bruxelles |
Transcription du rapport de police :
À Monsieur le Commissaire en chef de police.
Vers huit heures du soir, l’agent Michel de la 2è division amène au bureau le sieur Verlaine paul , homme de lettres, né à Metz la 30 mars 1844, en logement rue des brasseurs 1, depuis 4 jours venant de Londres, qu’il a arrêté rue du Midi sur la réquisition du sieur Rimbaud arthur, homme de lettres, né à Charleville (France) le 20 octobre 1854, en logement rue des brasseurs 1 depuis deux jours venant également de Londres, lequel déclare qu’il a été blessé au bras gauche d’un coup de revolver que lui a tiré vers deux heures, son ami Verlaine dans la chambre qu’ils occupent rue des brasseurs, qu’il s’est rendu ensuite se faire panser à l’hôpital St Jean, accompagné de Verlaine et de la mère de ce dernier, et sont revenus tous ensemble au logement précité, il n’aurait pas porté plainte de cette blessure, si Verlaine ne s’était pas opposé à son départ, mais se voyant poursuivi par Verlaine qui était toujours porteur de son revolver et craignant d’être tué par lui il avait réclamé le secours de l’agent de police.
J’ai saisi le revolver qui est encore chargé, à la suite de mon instruction Verlaine a été écroué au dépôt communal et mis à la disposition de Monsieur le procureur du Roi.
Bruxelles, le 10 juillet 1873.
[Signature (illisible)]
Paul Verlaine est condamné à deux ans de prison à Bruxelles le 08 août 1873.
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