mardi 3 novembre 2020

ChallengeAZ 2020 Lettre C

 Pêle-mêle d'étrangetés et autres casse-tête - Challenge AZ 2020

ChallengeAZ 2020 Lettre C Courroux paternel
C ourroux paternel

Charles est né le 16 avril 1873, rue de l'Abattoir à Tourcoing dans le Nord, de Désiré Rahïr et de Philomène Sophie Dehu. Il grandit comme tous les garçons de cette époque en cette région sans que nous puissions savoir quoi que ce soit de précis sauf qu'il a fréquenté avec succès l'école puisque lorsque nous le retrouvons en 1893 lorsqu'il se fait recenser en vue du service militaire, nous constatons qu'il sait lire, écrire et compter et qu'il est ajusteur. 

Il effectue ce service militaire comme second canonnier servant et à son retour à la vie civile, il ne va pas résider très longtemps à Tourcoing et choisit de s'installer à Maubeuge, Faubourg sous le Bois...

Il semble ainsi se rapprocher de son oncle Augustin, le jeune frère de son père, né le 23 février 1847 à Maubeuge où il a épousé, le 19 avril 1892, donc à 45 ans, une jeune fille de l'âge de Charles, Désirée Wilmart. Augustin est bien établi,  il est marchand fruitier et un contrat de mariage est passé devant un notaire quelques jours avant la cérémonie.

De ce mariage, deux garçons sont nés en 1893 et en 1895 mais ils décèdent en bas âge.

Un troisième enfant vient au monde, le 13 mars 1900 ; on le prénomme Charles, comme son cousin, et Thomas. Tout pourrait aller pour le mieux sauf que le père du bébé, décède à son domicile rue Vauban à Maubeuge, le 1er septembre 1900.

C'est Charles qui fait la déclaration de décès de son oncle Augustin et, pour cette démarche, il est assisté du beau-frère du défunt, Julien Wilmart, le frère de la veuve.

Désirée Wilmart, la veuve d'Augustin, conserve le commerce et elle sera désormais toujours dite marchandes en fruits et, le 13 février 1901, elle accouche d'un fils qu'elle prénomme Jules Désiré ; il est le fils posthume d'Augustin.

Charles, peut-être très triste d'avoir perdu un oncle chéri, et Désirée Wilmart, sans doute désespérée par son veuvage, se réconfortent mutuellement... le rapprochement est certain car il est évident que le fruit de leurs amours arrive à maturité... 

Ils décident donc de s'épouser mais... le père de Charles - sa mère est décédée -, qui était donc le beau-frère de la fiancée de son fils, et qui est toujours l'oncle des enfants de Désirée Wilmart n'est pas d'accord ; il va donc entrer dans un courroux si violent qu'il va tout bonnement vouloir interdire à son fils de se marier... il refuse donc de donner son consentement...

Charles est donc obligé de faire dresser un acte respectueux par un notaire à Tourcoing qui est notifié à Désiré Rahyr, le père de Charles, le 04 janvier 1902... 

Le mariage est finalement célébré le 08 février 1902 mais il faut reconnaître qu'il n'y a pas foule ; aucun Rahyr n'a fait le déplacement en revanche, deux frères de Désirée Wilmart viennent l'assister et leur mère est présente et consentante au remariage de sa fille.

C'est encore un garçon qui vient au monde, le 06 juin 1902, quelques mois seulement après le mariage de ses parents, on lui donne le prénom de Georges.

Bien étudier la vie de nos ancêtres


Il est à noter que les deux protagonistes de notre histoire ont le même âge.
En premières noces, Désirée Wilmart avait épousé un barbon de 25 ans son aîné… mais ses amis avaient bien l’âge de son « neveu » qui pouvait d'ailleurs avoir fait partie de la bande qu’elle fréquentait… Quelle était donc la réalité de ce premier mariage ? 

Et dans quelle étrange situation se retrouvent les membres de cette famille un peu spéciale ? Charles Rahïr devient le beau-père de ses cousins, frères utérins de son fils Georges. Désirée Wilmart, ancienne belle-sœur de Désiré Rahyr devient sa belle-fille ; le petit-fils de Désiré Rahir est le frère (demi) de ses neveux...

La situation va évoluer, car Charles décède chez lui, rue de la Céramique à Maubeuge, le 24 octobre 1907 ; ce sont deux de ses beaux-frères qui font la déclaration dont le frère de Désirée Wilmart.

L'histoire pourrait s'arrêter à ce stade mais, il va y avoir un rebondissement... 

Au moment de son décès, Charles laisse une jeune sœur et un jeune frère célibataires. Sophie Philomène Rahyr est née en 1875 et, le 08 janvier 1910, elle nous invite à Tourcoing, pour que nous assistions à son mariage avec Paul Albert Delannay. Son père, Désiré, est présent et consentant, il signe l'acte ainsi que ses deux témoins dont son jeune frère Jules (1), l'autre témoin étant... la belle-sœur de la mariée, Désirée Wilmart ! 

Ne faut-il pas penser que Désiré  Rahyr s'est réconcilié avec sa belle-soeur-brue ? Que peut-être même il avait renoué de bons contacts avec son fils Charles avant la disparition de ce dernier... On ne peut pas le savoir...

Désiré Rahyr, contre maître de 73 ans, décède chez lui à Tourcoing le 25 février 1914, c'est son gendre, Paul Delannay qui fait la déclaration.

Désirée Wilmart ne va pas se remarier rapidement, il nous faut patienter jusqu'au 24 septembre 1921 jour où elle épouse François Dormigny, divorcé, âgé de 40 ans et... marchand de légumes alors qu'elle-même vend toujours des fruits, 17 rue de la Céramique à Maubeuge  où elle s'éteindra le 10 février 1925.

J'allais oublier de vous dire, Désiré Rahyr dont je parle ici est le frère aîné de Virginie, héroïne de ma lettre B comme bigamie de ce présent challenge. 


 A demain pour la lettre D comme Duo ou solo

Vers l'ensemble du #ChallengeAZ 2020 

 (1) Jules Rahyr qui est le très jeune héros de mon #RDVAncestral d'octobre dernier : "L'enfant probe"

Catherine Livet

LIBRAIRIE

FNAC
(pour la version numérique de mes livres)

"de la généalogie à l'écriture" 

Présentation des ateliers spécialisés en écriture généalogique Becklivet

 

Ecrire son histoire familiale sans erreur  

6 commentaires:

  1. bonjour Catherine, j'ai 2 histoires de courroux paternel qui se terminent...sous le train, j'hésite à les raconter pour l'instant. Est ce que tu fais des essais de police d'écriture ? auquel cas je préfère la plus grande, je suis miro.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il va falloir nous raconter ces histoires de courroux ferroviaires. Pour la taille de la police, je n'y suis pour rien : elle m'est imposée !

      Supprimer
  2. De tout temps les histoires de famille ont été compliquées !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah oui alors ! Quelle histoire ! Merci anonyme pour votre lecture

      Supprimer
  3. En effet quelle famille ! Au moins ils n'ont pas eu une vie tranquille.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et je crois bien que leurs histoires vont continuer longtemps. Merci pour le commentaire

      Supprimer

Merci pour cette lecture.
Ecrivez moi un petit commentaire, je suis toujours heureuse d'échanger quelques mots avec les personnes cachées derrière les écrans.