ChallengeAZ Lettre L
Pêle-mêle d'étrangetés et autres casse-tête - Challenge AZ 2020
L abyrinthe
Ah là là ! Je crois bien que personne ne pourra jamais savoir combien de fois je me suis égarée dans le labyrinthe savamment mis en place par les membres de la branche Rahïr, ancêtres de ma très chère défunte mère... Pourtant, maintenant que j'ai démêlé les nœuds qui ont longtemps perturbé ma progression dans cette partie de ma généalogie, tout me paraît absolument limpide...
Voici un schéma de la situation qui m'a tant préoccupée :
Angélique Rahir (ligne 3 du schéma) :
Si vous avez lu la lettre I de ce présent ChallengeAZ, vous avez fait la connaissance de mon ancêtre Angélique Rahir qui apparaît en tête de la ligne 3 du schéma ci-dessus. Après être partie en ayant abandonné famille et mari pour tenter sa chance aux quatre coins du pays, elle avait finit par revenir auprès des siens accompagnée par le bébé qu'elle avait mis au monde dans le département de la Côte d'Or. Elle s'était alors installée dans le voisinage de son cousin Jean Joseph Rahir qui apparaît juste à sa droite en regardant la ligne 3 du schéma. Une fois veuve, Angélique avait épousé dans des conditions très particulières, un homme nommé Henri Delattre et, bien que ce second mari n'apparaisse pas sur le schéma, il est à noter qu'il était très certainement un intime de cette famille car il a été le témoin de mariage du cousin d'Angélique, notre Jean Joseph Rahir, avec Félicité Colnot.
Marguerite Rahir (ligne 4 du schéma) :
La petite fille qu'Angélique a eu à l'autre bout de la France est grande maintenant... tellement grande que notre Marguerite, ligne 4 du schéma, donne naissance à quelques enfants naturels dont une petite fille, Hortense et un petit garçon, Henri, qui vont vivre... alors, il n'est que temps de lui trouver un mari... On ne cherche pas aussi loin que l'on pourrait le croire... c'est encore le cousin d'Angélique qui se transforme en pourvoyeur et Marguerite, déjà âgée de 39 ans, épouse en 1860 un veuf de 50 ans, nommé Constant Noyon... Il n'est pas étranger à la famille... du moins à celle du cousin d'Angélique, Jean Joseph Rahir qui est devenu le point fort de la famille. Ce Constant Noyon est le frère du mari de la belle-sœur de Jean Joseph Rahïr... tout ceci est certainement plus clair en regardant la ligne 3 du schéma.
Constant Noyon décède le 27 septembre 1872 et... Marguerite, qui n'a pas la longévité de sa mère - toujours vivante - et de sa grand-mère décédée à 84 ans, meurt 5 mois après son époux le 26 février 1873... Oui mais, en douze ans de mariage, des enfants sont nés dont deux sont encore en vie ; il y a Julia née en 1861 et Henri Paul né en 1864... Les circonstances vont faire que Julia va se retrouver un peu seule au monde et que de débrouille en débrouille plus ou moins licite, elle va poursuivre sa vie en compagnie des bagnards de Nouvelles Calédonie ; quant au petit Henri Paul, après une aventure rocambolesque qui lui est arrivée du vivant de ses parents, il est perdu de vue... compte tenu de son jeune âge lorsqu'il devient orphelin, il est probable qu'il ait été pris en charge par l'assistance publique - mais je n'ai pas encore trouvé de dossier à son nom - ou par un membre de la communauté... Il ne réapparaît officiellement qu'en 1884 et en 1886.
Les deux enfants de Marguerite Rahir nés de père inconnu, mon ancêtre Hortense et son jeune frère Henri sont encore en vie.
Constant Noyon, de son premier mariage avec Marie Joséphine Cuvelier a eu plusieurs enfants encore en vie à l'époque qui nous préoccupe dont Henri Noyon (voir lignes 3 et 5 du schéma). Comme les décès rapprochés de Constant Noyon et de Marguerite Rahir ont jeté les enfants - qui n'étaient déjà pas si bien lotis - dans la misère absolue... c'est la débandade... chacun s'ingénie pour trouver une solution pour survivre...
Hortense (ligne 5 du schéma) :
Hortense née en 1855, épouse le beau-fils de sa défunte mère, Henri Noyon né en 1841... Le mariage, un peu précipité, va devoir se faire en deux temps... c'est ce mariage pas tout à fait comme les autres qui est raconté à la lettre E du présent challenge.
Trois enfants vont naître dont une petite Marie née le 30 décembre 1878, mais Henri Noyon décède le 26 mai 1879 au domicile familial de la rue Bultot à Avesnes.
A quelques kilomètres, au Nouvion-en-Thiérache dans l'Aisne, une femme nommée Amélie Voisin décède le premier août 1879 ; Elle laisse un veuf avec un garçon de 7 ans et un bébé né le 09 juin précédent.
L'homme, François Charles Muyllaërt, n'est plus tout jeune, il est né le 06 janvier 1839 à Wilskerke en Belgique.
Deux miséreux esseulés, chacun avec un bébé sur les bras, ne peuvent que se rapprocher... et Hortense va épouser François Muyllaërt le 15 septembre 1880 à Avesnes. Il est possible que les deux nouveaux mariés se connaissent depuis longtemps car la grand-mère d'Hortense, Angélique Rahir, vit toujours auprès de ses enfants encore en vie et de ses petits-enfants à Lerzy qui se trouve à une encablure du Nouvion... Surtout que l'un des témoins est encore à retrouver dans le labyrinthe des relations de nos Rahir et un certain Félix Paul Boutry est dit être le cousin de la mariée ; en fait, il est le fils de la sœur de Constant Noyon, le beau-père d'Hortense.
Les deux très jeunes enfants semblent ne pas supporter leurs dures conditions de vie et la petite Marie Noyon née en 1878 décède le 02 novembre 1880 et le petit Auguste Muyllaërt la rejoint au paradis des enfants le 10 décembre suivant.
Le premier enfant de l'union d'Hortense et de François naît à Avesnes, il vient rejoindre les enfants survivants de ses parents, son demi-frère Léon Benoist Muyllaërt ainsi que sa sœur et son frère utérins, Henriette Antoinette et Arthur Xavier Noyon ; Il sera le premier d'une très longue série d'enfants dont celui qui le suit naît à Mons en Belgique en 1883 mais, la prochaine naissance, celle de Laure, a lieu à Paris
Ils vont rester pendant de longues années dans la capitale et, les aînés en ayant atteint l'âge, il est décidé de les marier... ensemble...
Léon Benoist Muyllaërt et Henriette Antoinette Noyon, qui ont été élevés dans le même foyer, comme frère et soeur, s'épousent le 26 août 1893 dans le 6e arrondissement de la capitale... ce mariage va rapidement basculer dans le drame...
La branche des Rahir n'a pas fini de faire couler l'encre et je vous dis à demain pour la lettre M pour Mimétisme.
Catherine Livet
Bien reconstituer la vie de nos ancêtres
un vrai sac de nœuds ........
RépondreSupprimerJ'ai vraiment eu du mal à démêler l'affaire
SupprimerComment faites-vous pour vous y retrouver ? Eux savaient-ils avec qui ils se mariaient ?
RépondreSupprimerj'ai eu quelques difficultés à m'y retrouver mais je suis persuadée qu'ils savaient parfaitement ce qu'ils faisaient lorsqu'ils se mariaient... Mais pour eux, qui se connaissaient, la situation était claire.
SupprimerAu fond, nous, généalogistes, aimons les labyrinthes !
RépondreSupprimerJe crois que nous sommes même un peu spéciaux pour aimer ainsi nous torturer l'esprit
SupprimerJe prends un aspro, j'attends qu'il fasse de l'effet et je relis
RépondreSupprimerJe n'ai jamais rencontré une famille aussi emberlificotée que cette branche
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