Elle se prénommait Charlotte. Elle n'a pas eu une enfance heureuse. Elle n'a pas rencontré le meilleur des
hommes. Elle n'a pas eu une vie facile. Elle n'a pas eu une mort sereine.
Elle est la fille de Charles Muyllaërt, sergent de la Légion Étrangère, victime héroïque de la Grande Guerre.
Il se prénomme Marcel. Il est le fils de Gustave Beckrich, le terrible mauvais garçon à la fin tragique.
"Les dés sont jetés… les jeunes gens, Charlotte n’a pas encore dix-huit ans, vont unir leur misère… Ils sont pleins d’espoir… de rêves… ils sont emplis de l’instinct de survie, tournés vers l’avenir… C’est promis, c’est juré… ils vont s’aimer toute leur vie qui va devenir magnifique… ils vont gagner de l’argent… ils vont s’acheter des choses merveilleuses… ou du moins pouvoir vivre décemment… ils vont avoir les plus beaux enfants du monde…
Mais… que peut engendrer une telle association ? Quelle beauté, quelle laideur peuvent naître de tant de souffrances accumulées depuis tant de générations ? Personne ne peut rien prédire surtout qu’ils sont jeunes et en bonne santé et ils sont particulièrement déterminés à prendre leur vie en mains… alors oui, tout est possible !"
Cependant, Charlotte a mis au monde une personne d'exception, la "P'tite Denise". Charlotte Muyllaërt et Marel Beckrich étaient mes grands-parents maternels. Ils me faisaient tellement peur que, pour ma survie, mon père, René Livet, qui pourtant aimait tout le monde et surtout sa famille... même lorsqu'elle est qualifiée de "belle"... a rapidement interdit à ma mère de me laisser séjourner chez eux ou même de me laisser seule avec eux, même un seul instant... Ma mère a toujours adoré ses parents... enfin, c'est ce qu'elle a toujours dit... mais, elle aimait tout le monde... Elle n'a jamais contredit mon père... je pense même qu'elle était soulagée que la décision vienne de lui...
Longtemps, je me suis demandé si ce n'était pas moi le problème - bon, je n'ai pas eu besoin d'un psy non plus et je ne me suis jamais réveillée la nuit... je me suis posé la question, juste pour écrire la vie de ma famille - car, ma soeur - mon aînée de plus de 10 ans - n'a jamais eu aucun problème, bien au contraire... elle adorait jouer avec nos oncles (plus jeunes qu'elle ou en âges en rapport) et nos cousins... Elle faisait les quatre cents coups, montait dans les arbres, chapardait chez les fermiers, dénichait les oisillons, jouait dans la gadoue, se moquait des enfants du village, etc. Pas moi !Sur la photo, elle est au premier plan, avec le béret, les garçons qui l'entourent sont nos oncles - à l'époque de la photo, je ne suis pas encore née -, l'homme qui tient la petite fille - une de nos cousines - et le petit garçon au grand chapeau - un de nos oncles -, est notre père. Debout, à gauche en regardant la photo, la "P'tite Denise", notre mère. Au fond, enlacés, Charlotte et Marcel. A droite, portant sa fille - une de nos cousines -, ma tante Suzanne, sœur de ma mère.
Bientôt, je vous raconterai une partie de leur histoire... Ce n'est pas toujours drôle...
Catherine Livet
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"de la généalogie à l'écriture"
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