lundi 17 novembre 2025

Onomastique et autres sciences


17 novembre 1910, mariage à Sèvres, dans les Hauts-de-Seine, d'Isabelle Houbre, avec Henri Albert Louis Dauzat.

Isabelle Houbre est divorcée depuis le 03 mars 1894 de Jules César Léon Bazile. Tous les torts ont été attribués à l’épouse et les enfants ont été confiés à leur père. Elle « disparaît » de la vie de ses enfants. Son ex-époux ne se remarie que le 06 septembre 1910, à Paris.

Il semble qu’elle n’ait pas été plus pressée que Jules César Léon Bazile de se remarier puisque ses secondes noces sont aussi célébrées en 1910, le 17 novembre, à Sèvres. Elle a 40 ans et est divorcée depuis 16 ans et est dite sans profession, mais habite avec son fiancé au numéro 2 de la rue du Chemin de Fer, à Sèvres, dans les Hauts-de-Seine.

Le deuxième mariage d’Isabelle Houbre me paraît, dans un autre registre, tout aussi étrange que celui de son ex-mari.

Son fiancé, Henri Louis Albert Antoine Dauzat, est né le 04 juillet 1877 à Guéret, dans la Creuse ; il n’a donc que 33 ans. Il est le fils d’un professeur de physique, au collège ; elle est la fille naturelle, reconnue, de Marie Augustine Houbre… et on ne sait rien de sa vie pendant des années. Il est dit « homme de lettres » dans leur acte de mariage. En fait, il est directeur en droit depuis 1899, avec sa thèse « Du rôle des Chambres en matière de traités internationaux » ; docteur ès lettres avec son « Essai de méthodologie linguistique » ; il est diplômé de l’École pratique des hautes études pour ses travaux sur le patois de la région de Vinzelles, en Saône-et-Loire ; il y assure le cours de philologie et y sera directeur d’études de 1921 à 1947. Il se spécialise en toponymie et publie ses travaux d’onomastique et autres sciences.

En 1935, il fonde la revue « Le français moderne ». C’est cette année, le 14 mars, que son épouse, Isabelle Houbre, décède, chez eux, 10 rue villa Benoît, à Villemomble, en Seine-Saint-Denis.
Albert – son prénom d’usage – Dauzat se remarie le 29 décembre 1936, dans le 15ᵉ arrondissement de la capitale, avec Lucienne Levenard.

La seconde revue qu’il avait créée, « Onomastica », devient, en 1947, « La revue internationale d’onomastique ». 

Il décède le 31 octobre 1955, à son domicile, 2 rue François Coppée, dans le 15ᵉ arrondissement de Paris.

Le prix Albert Dauzat, créé en 1971, en mémoire de ce grand homme, récompense, tous les deux ans, des travaux de toponymie et d’anthroponymie relatifs aux pays francophones.
Il est inhumé dans la 12ᵉ division du cimetière de Colombes, dans les Hauts-de-Seine, ville dans laquelle sont décédés ses parents ; une plaque commémorative est fixée sur la maison dans laquelle il est mort.

À demain pour Patronyme à graphie variable 

Catherine Livet  

Ce texte a été rédigé dans le cadre du #ChallengeAZ 2025

 .・゜゜・ LIBRAIRIE ・゜゜・.

FNAC  
(Pour la version numérique de mes livres)

 VERSION KINDLE 

(Pour certains de mes livres - Aussi sur Abonnement Kindle)

Pour me joindre :

 

Vous souhaitez écrire votre histoire familiale à partir de votre généalogie : venez me rejoindre sur Facebook :

"de la généalogie à l'écriture"

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci pour cette lecture.
Ecrivez moi un petit commentaire, je suis toujours heureuse d'échanger quelques mots avec les personnes cachées derrière les écrans.