Juste un nom

11 novembre 1829 Mariage de Bazile avec Marie Françoise Lamy

Le 11 novembre 1829, à Cévences, dans la Manche, Bazile, domestique de 37 ans, épouse Marie Françoise Lamy, servante de 28 ans. La mariée est née le 29 novembre 1798 à Cévences, de Pierre, qui est journalier, et de Thérèse Françoise Amy, qui est fileuse. Quant au marié, on l’appelle Bazile… depuis le vendredi 06 avril 1792 où le prêtre de l’hospice général de Coutances dans la Manche a baptisé le bébé qui avait été présenté, à six heures du matin de ce jour-là, aux sœurs de la Charité, par la sage-femme du quartier et que ce nom de Bazile lui soit donné par Nicolas Bazile, tuilier demeurant aussi dans la ville de Coutances, accompagné de Marie Pantin aussi de cette ville. Sur tous les actes qui concerneront Bazile, il sera dit « enfant trouvé » mais bon… la sage-femme ne l’a pas ramassé dans la rue… Le prêtre Leboeuf a l’habitude de ces enfants « trouvés », il en baptise plusieurs par jour…

Leur fils, né le 19 juin 1836 à Cévences, est prénommé Jules et son patronyme sera Bazile. Il devient ébéniste et épouse, le 15 avril 1858, à Avranche, dans la Manche, Virginie Victoire Lechartier. À un moment de sa vie, il va « disparaître » et son fils, Jules César Léon, est obligé, lors de son mariage, de produire un acte de notoriété constatant son absence. Cependant, il va « réapparaître » puisque c’est ce même fils qui ira faire la déclaration de son décès, survenu le 11 mars 1902, à Caen dans le Calvados.

Jules César Léon Bazile est né le 20 avril 1843 à Granville, dans la Manche. Il devient représentant de commerce et, toujours par monts et par vaux, est difficile à pister. Le 26 mai 1888, à Montreuil-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, il épouse Isabelle Houbre. Leur divorce est prononcé le 03 mars 1894, aux torts de la femme et les enfants sont confiés à la garde du père. Isabelle Houbre disparaît totalement de la vie de ses enfants.

Jules César Léon ne se remarie que le 06 septembre 1910, dans le 9^e arrondissement de la capitale. Et nous voici encore devant une bien étrange histoire. Son épouse est Marie Julia Jourdan. Elle est née le 23 août 1879 à Valognes dans la Manche de Marie Jourdan qui est alors âgée de 31 ans. Sa naissance a eu lieu chez Jules Bazile, ébéniste de 48 ans chez lequel la mère du nouveau-né est domiciliée ; c’est Jules lui-même qui vient faire la déclaration… ce Jules en question est justement le père de Jules César Léon. Les fiancés semblent avoir cohabité avant leur union, et vivaient au 46 rue Lamartine. Leur mariage légitime le jeune André Julien qui est né le 14 mars 1903 à Amiens dans la Somme.

L’aînée des enfants de Jules César Bazile est une fille née dans le 5^e arrondissement de Paris, le 27 octobre 1886. Sa mère, Isabelle Houbre, n’avait que 16 ans lorsqu’elle a donné la vie à l’enfant qui a été prénommée Jeanne Juliette Isabelle et qui a été reconnue et légitimée lors du mariage de ses parents.

Jeanne Juliette Isabelle Bazile devient femme de chambre. Elle se marie le 03 mars 1910 dans le 14^e arrondissement parisien. Marcel, le frère de la mariée est de la noce, il est plombier à Auneau en Eure-et-Loir. Jules César Léon, habite à Saint-Florent, dans le Cher, mais il est présent et consentant à l’union de sa fille. L’heureux élu est Marcel Théophile Joseph Georget. Il est né le 16 décembre 1885 à Châtellerault dans le Vienne ; son père y est armurier et lui est coiffeur à Paris. Très peu de temps après leur union, ils vont s’installer à Tours, en Indre-et-Loire.

Le père et la fille ont donc contracté mariage à quelques mois d’intervalle. Ont-ils su qu’Isabelle Houbre leur a emboîté le pas et que, le 17 novembre de cette même année, à Sèvres, dans les Hauts-de-Seine, elle est devenue Madame Henri Albert Louis Dauzat ?

Jeanne Juliette Isabelle Bazile et Marcel Théophile Joseph Georget ont plusieurs enfants dont Jeannine Marcelle dont j’ai déjà beaucoup parlé.