Une fois n’est pas coutume, il y a déjà plusieurs jours que je pense au #RDVAncestral et que je sais qui viendra me rencontrer. C’est donc joyeusement que mon esprit s’envole, virevoltant, plus léger que l’air et plus rapide que le temps qui, pourtant, à la réputation de passer trop vite…
Je le vois, il m’attend…
Bonjour Jules. Laissez-moi me présenter. Je connais votre père, je l’ai rencontré le mois dernier, il était au #RDVAncestral, comme vous aujourd’hui. Puis-je dire que je suis une amie de votre famille ? En fait, je suis la belle-fille de l’une de vos descendantes, la grand-mère paternelle de mes fils ; elle s’appelait Jeannine Georget et ne voulait pas que je m’intéresse à sa généalogie. Elle me disait qu’elle n’avait plus aucune famille en dehors de son époux et de ses trois fils, pourtant elle ne savait rien au sujet de votre père, elle ne connaissait pas plus l’histoire de votre fils et de sa première épouse ; non, ce ne sont pas ses lointains ancêtres qui la chagrinaient, elle avait simplement très peur que je découvre qu’elle avait renié père et mère.
Votre
fiancée est née à Ducey, le 13 mai 1837. Son père, Jacques Philippe,
était tanneur, il est décédé le 23 novembre 1853 et sa mère, Marie Desfours, est
présente et consentante. La future est assistée par son beau-frère, Jean
François Julienne ; il est le mari de Victorine Anne qui est de onze ans plus âgée que sa sœur et ils habitent également à Granville.
Votre
situation va changer.
Combien
de temps êtes-vous resté au village ? En tous les cas, vingt ans plus
tard, vous êtes retourné vivre à Granville avec votre femme et votre fils
Ernest Auguste.
Ce dernier a été ajourné plusieurs fois pour faiblesse par l’armée, il ne sera
considéré apte à effectuer son service militaire qu’à partir de décembre 1891 ;
il restera soldat du 2e régiment d’infanterie jusqu’au 19 septembre
1892. Bien plus tard, à la déclaration de la Grande Guerre, il sera rappelé, dès
le premier août 1914, et sera affecté au 79e régiment territorial d’infanterie ;
il restera en service jusqu’au 16 juillet 1917. Entre temps, il aura pris épouse et sera devenu père.
À ce stade de votre histoire, tout semble aller pour le mieux dans votre existence, pourtant je me trouve alors face à un mystère… Que vous est-il arrivé ?
Votre
fils Jules César Léon est allé chercher du travail en région parisienne ;
il s’est installé au numéro 19 de la rue de Charonne à Saint-Mandé dans le
Val-de-Marne.
De
sa relation avec la très jeune Isabelle Houbre, est née, le 27 octobre 1886,
Jeanne Juliette Isabelle, chez une sage-femme, dans le 5e arrondissement
parisien ; sa mère, qui n’avait que 16 ans lors de l’accouchement, est
couturière ; elle est la fille naturelle, reconnue, de Marie Augustine
Houbre qui est décédée le 06 avril 1883 à Epinay-sur-Orge, dans l’Essonne, mais
elle habitait rue d’Orsel dans le 18e arrondissement de Paris ;
Isabelle, la fiancée de votre fils, n’avait que 13 ans lorsqu’elle a perdu sa
mère. Chargée de famille, Isabelle est allée vivre chez son grand-père, François
Houbre, à Montreuil-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis.
Un
conseil de famille a nommé le grand-père tuteur de sa petite-fille, afin qu’il
autorise le mariage projeté entre cette femme-enfant et votre fils.
Votre
épouse habite alors rue de la Corderie à Granville, mais… pas vous ! Où
êtes-vous passé ? Personne ne le sait. Pour que votre fils puisse épouser
la jeune Isabelle, il faut qu’il fasse constater votre absence par un acte de
notoriété dressé, le 13 février 1888, par le juge de paix du canton de Bréhal.
Virginie
Lechartier ne se déplace pas pour assister au mariage de votre fils, elle fait
parvenir son consentement par un acte notarié ; d’ailleurs, il semblerait
qu’aucun membre de la famille assiste Jules César Léon, pourtant une annonce
est parue dans l’Avranchin du 13 mai 1888, le journal où votre mariage et la
naissance de votre fils avaient aussi été publiés…
Le
mariage, célébré à Montreuil-sous-Bois le 26 mai 1888, légitime la petite
Jeanne Juliette Isabelle qui prend le patronyme Bazile ; de nombreuses années
plus tard, elle donnera le jour à celle qui deviendra la grand-mère paternelle
de mes fils.
Voici donc où nous en sommes de votre histoire. Peut-être, un jour plus ou moins lointain, à la lecture d’un acte ou d’une coupure de presse, vais-je retrouver votre trace ?
Sachez également, qu’en plus de votre incompréhensible – pour l’instant – disparition, j’ai découvert un bien mystérieux fait… dont je ne manquerai pas de parler avec votre fils Jules César Léon, lorsque nous aurons #RDVAncestral.
Je vous dis adieu, Jules. Le moment est venu pour mon esprit de retrouver son enveloppe charnelle et mes proches parmi lesquels se trouve ma place.
Catherine Livet
Ce texte est rédigé dans le cadre du #RDVAncestral. Venez participer à cette belle aventure littéraire, vous êtes chaleureusement invité.
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Du suspense, encore du suspense, vivement le prochain #RDVAncestral 😉
RépondreSupprimerJe me suis trouvée devant une situation vraiment peu banale et que je n'arrive toujours pas à m'expliquer. Merci Laurence pour la lecture et le commentaire.
SupprimerQu’allons-nous découvrir le moi prochain ?
RépondreSupprimerSurprise... et de taille. Un vrai mystère dont je doute de trouver un jour l'explication
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