samedi 19 novembre 2022

#RDVAncestral novembre 2022 : Joseph Georget

En cet an de grâce 2022, ce 3e samedi du mois de novembre, j'ai l'immense privilège de jouir du don d'ubiquité... ou presque... Une fois par mois, mon corps, bien installé dans mon salon, laisse mon esprit s'évader, gambader, folâtrer au-delà des cieux, à la rencontre d'une autre âme en peine de contacts intersidéraux. Est-ce vraiment le hasard qui provoque la rencontre d'aujourd'hui ? 

Vous êtes Joseph Georget et, effectivement, vous ne me connaissez pas ; si je viens vers vous, c'est parce que vous êtes un ancêtre de mes fils, celui de leur grand-mère paternelle, Jeannine, qui portait le même patronyme que vous. Elle ne voulait pas parler du passé et me disait même qu'elle était seule au monde, sans famille. Elle est partie maintenant vous rejoindre, c'est pour cela que je peux enfin reconstituer cette branche, la vôtre, les Georget, de la généalogie de mes fils, la seule manquante à leur arbre. Cependant, je ne sais pas si vous l'avez bien accueillie et moins encore ce que votre fils Marcel, son père, a pensé de sa manière de voir les choses et de parler de sa famille. Car, contrairement à ce qu'elle m'avait dit, elle avait bel et bien une famille... Pourquoi tant de mystères ?

Vous, Joseph, vous êtes donc le grand-père de Jeannine. Vous êtes né le 23 novembre 1858, rue du Cygne à Châtellerault, chez votre grand-père maternel, Louis Gaulthier ; votre mère se prénomme Zélie mais, si vous êtes bien un enfant naturel, votre père, Joseph Georget, était présent à votre naissance et, accompagnant la sage-femme et votre grand-père à la mairie, il a déclaré se reconnaître comme votre père.

Vous êtes châtain et avez les yeux roux ; votre front est bombé, votre nez relevé, votre bouche petite et vous mesurez 1,66 m. Les études ne sont pas votre fort et vous vous contenterez de savoir lire et signer votre nom. Vous effectuez votre service militaire, devenez armurier et, encore bien jeune, prenez épouse.

C'est à Montamisé que vous vous mariez, le 24 octobre 1881, parce que c'est là qu'est née Lucie Marie-Antoinette Michaud, votre fiancée, et qu'elle y habite, chez sa mère, Julienne Félicité Messy ; elle est orpheline de père depuis le 17 octobre 1874 car son père, Ernest Prosper, est décédé, assez brutalement, le 17 octobre 1874, au port de Ribes, sur la commune de Vouneuil sur Vienne. 

Votre premier enfant, un garçon, naît à Châtellerault, le 30 septembre 1882. Vous le prénommez Edgard,
Joseph Lucien. Après, je ne sais pas si j'ai raté quelques naissances mais, je peux dire que vous avez au moins un autre fils et deux filles.

Celui qui m'intéresse au plus au point est Marcel Théophile Joseph.

Il est né le 16 décembre 1885 à Châtellerault dans le Vienne, à votre domicile, 5 rue de la Boucherie. Les témoins de la naissance sont Jean Baptiste Bachelier qui est maréchal de 26 ans et Laurent Marnay qui est propriétaire et âgé de 63 ans, tous les deux sont vos amis avec vous l'acte de naissance.

Pour une raison qui nous restera sans doute toujours inconnue, il sera exempté de service militaire. Il deviendra coiffeur et s'installera, un temps, dans le 14e arrondissement de  Paris ; c'est là qu'il se marie, le 03 mars 1910. Avec votre épouse, vous faites le déplacement pour assister votre fils. Il épouse Jeanne Julienne Isabelle Bazile. 

Le couple va ensuite s'installer à Tours, c'est dans cette ville, ou votre fils est toujours coiffeur, que va naître Jeannine Marcelle qui, dans des conditions très spéciales, épousera, bien plus tard, celui qui deviendra le grand-père de mes fils.

Voilà, ce sera tout pour notre rencontre car la boucle vient d'être bouclée. Les deux branches les plus mystérieuses de la généalogie de mes fils viennent d'être, pour l'essentiel, dévoilées. Du côté des Georget, nous nous dirigeons vers une aventure acadienne et, du côté des Bazile, nous ne pourrons guère remonter plus haut car bientôt, nous arriverons à Bazile, enfant abandonné qui n'aura ni nom de famille, ni même un prénom, il sera juste Bazile.

Adieu Joseph mais il est possible que je vienne un jour, discuter avec l'esprit de votre fils Edgard ainsi qu'avec ceux de Lucie Marie Fernande et de Lucienne Marie Jeanne. Il faut absolument que mon esprit regagne mon corps qui, sans lui, ne peut pas honorer ses obligations et, elles sont nombreuses sur terre.

Catherine Livet

Pour en savoir plus sur ces deux branches :

Je vous invite à rejoindre le groupe Facebook "De la généalogie à l'écriture", vous y trouverez des idées pour écrire votre histoire familiale. 

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1 commentaire:

  1. Un rendez-vous qui laisse entrevoir beaucoup de tendresse pour cette branche dont on ne pouvait pas parler. Est-ce que je me trompe ?

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