des victimes et des héros de la déportation
Bonjour mon lecteur,
Vers toutes les fêtes |
La journée du souvenir des victimes de la déportation a été instituée par la loi n° 54-415 du 14 avril 1954.
Cette journée a été fixée au dernier dimanche d'avril.
René Coty était alors Président de la République française.
Ci-contre, un extrait du Journal Officiel du 15 avril 1954, page 3642.
Des commémorations annuelles sont prévues.
Nous avons de nombreux monuments liés. Pour Paris, citons :
- Mémorial des Martyrs de la Déportation :
Ce monument est situé derrière le chevet de Notre-Dame sur l'Ile de la Cité dans le 4e arrondissement de la capitale.
Adresse :
Square de l'Ile de France
7 Quai de l'Archevêché
75004 Paris
Il a été inauguré par le Général de Gaulle, Président de la République française, le 12 avril 1962.
Le monument est une œuvre de Georges-Henri Pingusson.
Tous les renseignements et les photos sont sur le site officiel : ONAC-VG
C'est un haut lieu historique depuis bien longtemps. Le fort du Mont-Valérien a été construit entre 1840 et 1846, comme tous ceux autour de Paris.
Sur la photo, on voit l'état du fort après le bombardement durant la guerre de 1870-1871.
Je cite plusieurs fois le Mont-Valérien dans mes récits de vie, notamment lorsque je parle des Communards de ma généalogie et, malheureusement, lorsque je parle, comme indiqué un peu plus bas, de l'un des fusillés, habitant à Limay dans les Yvelines, ville dont je retrace des pans d'histoire.
Je cite plusieurs fois le Mont-Valérien dans mes récits de vie, notamment lorsque je parle des Communards de ma généalogie et, malheureusement, lorsque je parle, comme indiqué un peu plus bas, de l'un des fusillés, habitant à Limay dans les Yvelines, ville dont je retrace des pans d'histoire.
Le lieu est tristement célèbre à cause des exécutions, par les Allemands, de résistants et d'otages de la seconde guerre mondiale. Mais ce lieu n'est, malheureusement, pas le seul où résistants ou otages français ont été froidement exécutés par les Allemands.
- Mémorial de la France combattante :
Il a été inauguré le 18 juin 1960 par le Général de Gaulle lors d'une commémoration de son inoubliable appel et resté dans les mémoires sous le nom de : "appel du 18 juin (1940)". C'était le premier discours du Général de Gaulle, à l'adresse des Français, prononcé par le truchement de la radio britannique.
Nous devons la réalisation de ce mémorial à Monsieur Félix Brunau, déjà inspecteur général des Monuments historiques et des Bâtiments de France, qui est chargé par le Président de la République française de mener à bien ce projet d'envergure. Si, peut-être, M. Brunau est resté dans la mémoire des Français pour le Mémorial du Mont-Valérien, ce n'est pas sa seule réalisation d'envergure.
- Monument en hommage aux fusillés :
Le monument a été inauguré le 20 septembre 2003 par Jean-Pierre Raffarin, premier ministre.
1 008 noms y sont alors gravés.
La base des fusillés est interrogeable sur le site Mémoire des Hommes
L'un d’entre ces fusillés est Adrien Roëland. Il a été victime de la répression allemande pour détention d'armes et a été exécuté le 11 juin 1942. La mention Mort pour la France lui a été attribuée le 07 septembre 2012.
Une rue de la ville de Limay dans les Yvelines, où il habitait durant la seconde guerre mondiale porte son nom.
On retrouve, bien entendu, des éléments de sa vie dans plusieurs de mes parutions qui parlent de Limay.
L'un d’entre ces fusillés est Adrien Roëland. Il a été victime de la répression allemande pour détention d'armes et a été exécuté le 11 juin 1942. La mention Mort pour la France lui a été attribuée le 07 septembre 2012.
Une rue de la ville de Limay dans les Yvelines, où il habitait durant la seconde guerre mondiale porte son nom.
On retrouve, bien entendu, des éléments de sa vie dans plusieurs de mes parutions qui parlent de Limay.
Adresse :
Mont-Valérien
Avenue du Professeur Léon Bernard
92150 Suresnes
- Mémorial de la Shoah
Il a été fermé au public en 2019 pour être rénové : 6 000 corrections ont été effectuées dont des rectifications orthographiques, des ajouts et des retraits.
Le mur ainsi rénové a été inauguré le 27 janvier 2020 par Emmanuel Macron, Président de la République française
Adresse :
17, rue Geoffroy l'Asnier
75004 Paris
Malheureusement, figure sur ce mur le nom de Mordouch Rivinoff, le mari de ma marraine Jeannette qui était aussi la cousine de mon père.
On retrouve des traces de lui aux archives du centre international de documentation des persécutions nazies dont je parle juste en dessous au sujet de mon père.
Au moment même où je préparai cet article, un mail est arrivé dans ma boîte avec le dossier de Mordouch. Je vous en parle ici : Mordouch, le voyage sans retour
Au moment même où je préparai cet article, un mail est arrivé dans ma boîte avec le dossier de Mordouch. Je vous en parle ici : Mordouch, le voyage sans retour
Et bien entendu, je ne peux pas vous parler de la journée nationale du souvenir sans avoir une pensée pour ceux qui sont toujours dans l'ombre, les S.T.O, dont la souffrance a été longtemps passée sous silence. Un nombre impressionnant de leurs descendants est aujourd'hui en quête de l'histoire de leur père, grand-pères ou même arrière-grand-pères, oncles, etc.
Parmi eux, René Livet, mon père dont j'ai la grande chance de connaître une partie de l'histoire comme déporté du travail.
Je parle un peu de sa vie à ULM en Allemagne, dans le cadre du Service du Travail Obligatoire dans mes publications pour le ChallengeAZ(1) 2019 aux lettres :
- K - Les prémices de la réquisition
- S - La réquisition - passeport et documents divers
- T - Liste de noms et photos des compagnons d'infortune de René Livet
- U - La vie à Ulm et le travail à la Deutsche Reichsbahn (le chemin de fer allemand)
- V - Vol de poule : l'une des petites histoires qu'il aimait raconter plutôt que les événements douloureux
- W - Petite histoire liée au travail dont il était chargé à Ulm en Allemagne
En plus des documents qu'il a toujours conservés et qu'il m'a transmis et dont certains sont reproduits dans les textes cités plus haut, son nom est soigneusement répertorié dans un dossier bien classé aux Archives du Centre International de Documentation des Persécutions Nazies (Arolsen Archives - International Center on Nazi Persecution - Große Allee 5-9 -
34454 Bad Arolsen - Deutschland)
34454 Bad Arolsen - Deutschland)
Il y a bien entendu beaucoup d'autres lieux de mémoire et il m'est impossible d'en dresser la liste ici.
En 2020, confinement pour cause de Covid-19 oblige, seule la secrétaire d'état auprès du Ministre des Armées procédera, le dimanche 26 avril, à un dépôt de gerbes au Mémorial de la Shoah puis à celui des Martyrs de la Déportation ; les cérémonies locales sont annulées.
Voici le message commun, seule communication, des associations des déportés.
Merci pour vos lectures,
À bientôt,
Catherine Livet
Le hasard fait rebomber ce jour avec celui des élections cette année.
RépondreSupprimerLe hasard aime bien jouer des tours
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